La respiration nasale est la respiration physiologique, naturelle. Ce type de respiration présente de nombreux avantages, notamment de filtrer, de réchauffer et d’humidifier l’air inspiré. A l’inverse, la respiration buccale est responsable de pathologies ORL et pulmonaires principalement. Dans 80% des cas, les causes de respiration buccale sont liées à une dysfonction linguale.

Filtration de l’air

Lorsque nous respirons par le nez, l’air que nous inspirons est filtré dans les narines. Il s’agit de la première barrière contre des allergènes, bactéries, virus, et particules. Les sinus sont un lieu de production de  monoxyde d’azote (NO) et d’anticorps, des agents destinés à limiter les risques d’infections et de prolifération microbiennes ou allergiques.

Le nez assure donc une filtration physique et biologique.

Humidification et contrôle de la température

Il est essentiel que l’air inspiré soit correctement humidifié et réchauffé pour que les échanges gazeux se fassent de manière optimale dans les poumons. C’est précisément un des rôles de la respiration nasale. Pour ce faire, l’humidification de l’air par le nez requiert environ un litre d’eau par jour! Cette eau provient de la vapeur d’eau issue de l’expiration. Cette humidification de l’air permet aussi d’être moins facilement déshydraté.

Les narines comportent de très nombreux vaisseaux sanguins. Ces vaisseaux qui transportent du sang à 37°C permettent de réchauffer l’air inspiré. Ce réchauffement de l’air s’accompagne d’un refroidissement du sang, par échange de température, pour refroidir le cerveau, en particulier pendant et après un effort physique.

Le nez joue donc un rôle de climatiseur de l’organisme et de protecteur des fonctions cérébrales!

Les fonctions physiologiques de la langue favorisent la respiration nasale. A l’inverse, les dysfonctions linguales, en réduisant les tensions du voile du palais, rendent difficile le passage de l’air et favorisent une respiration buccale ou mixte et la perte des avantages de la respiration nasale.

Optimisation des échanges gazeux dans les poumons

Le monoxyde d’azote (NO) est un gaz produit en grande quantité dans les sinus. Une des propriétés de ce gaz est son effet « vasodilatateur », c’est-à-dire qu’il permet de dilater les vaisseaux sanguins. Le NO est transporté avec l’air dans les voies respiratoires et les poumons. Son rôle y est très important puisqu’il permet d’augmenter les échanges gazeux au niveau des poumons, entre l’O2 entrant dans les vaisseaux sanguins, et le CO2 qui en sort et qui sera ensuite expiré.

Par ailleurs, la résistance nasale au passage de l’air est plus importante en moyenne de 40% comparé à la résistance buccale. Elle est liée à l’étroitesse du conduit nasal mais cette augmentation des résistances est très bénéfique aux échanges gazeux dans les poumons. En effet, cette résistance rallonge le temps d’inspiration ce qui offre plus de temps aux poumons pour extraire l’oxygène de l’air.

Respirer par le nez peut demander un effort mais les conséquences d’une telle respiration justifient largement cet effort !

La rééducation linguale favorise la respiration nasale.